Mes amis,
La troisième année à Sainte Cécile a commencé peu avant Noël balayée par un mistral sans mesure. La charpente de la cuisine d’été a été refaite et le mur du fond percé de grandes ouvertures.
Le feu dans la cheminée ne s’éteint que la nuit. Alice partage ma vie ainsi que sa chienne Faxe et mon chat Marius. La salle de yoga est chaude cet hiver et nous avons commencé à y donner des cours hebdomadaires en nous relayant, Emmanuelle et moi-même.
Noël vient de passer. Être nombreux dans cette maison, est un bonheur. Elle ordonne naturellement, les allées et venues, les isolements et les retrouvailles. L’idée de tisser du lien me hante depuis 15 ans ; du lien qui questionne l’Esprit qui nous habite et parfois aide à reprendre pied. Les groupes de formation, les Cahiers de Présence d’Esprit et la Maison d’Amis sont un rêve de nourrir ensemble la vie (pour reprendre une expression que j’aime beaucoup de François Julien).
En dehors des périodes chaudes et studieuses de l’été, il n’y a pas grand chose ici, rien de spectaculaire. Juste un peu de vide dans une maison. Des chambres vides avec des lits faits. Des chaises et des tables dans le jardin. Des tapis dans la salle de yoga. Un chien qui attends la promenade. Du temps vide aussi, libre pour la rencontre. Le temps passe moins vite à la campagne. Les hôtes y sont plus attendus.
Je vous souhaite une bonne année et vous adresse le programme du printemps et de l’été.
À vous,
Béatrice Viard
